Sage-femme échographiste : Un métier en plein essor !

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La sage-femme est une professionnelle de santé qui accompagne les femmes et leur prodigue des soins tout au long de leur vie reproductive, particulièrement pendant la grossesse et le post-partum.

Et depuis quelques années, le métier de sage-femme échographiste connait un développement significatif. C’est cette spécialité que nous allons présenter ici plus en détail. En quoi consiste-t-elle, les formations et les enjeux de la profession.

oeuvre représentant un accouchement assisté par une sage-femme
@Wikimedia Commons
sage-femme échographiste en train d'accoucher une primipare en milieu hospitalier
@letudiant.fr
Sage-femme consultant une patiente dans un cabinet rural au Népal
@UNICEF/Patrick Brown

Introduction

Ce métier est très ancien, le rôle des sages-femmes est même représenté dès le néolithique. À l’origine exclusivement féminin, la sage-femme est celle qui donne la sagesse aux femmes, qui les aide à devenir mère. Cette dernière était aussi appelée « accoucheuse » ou « matrone ».

Existe-t-il des hommes sages-femmes ?

Une “sage-femme” désigne aussi bien les hommes que les femmes qui pratiquent cette profession. Le terme de “maïeuticien” est utilisé pour les hommes. Il faudra attendre 1982 pour que la profession s’ouvre aux hommes (source : INA). Encore aujourd’hui, la profession reste majoritairement féminine. Moins de 3% des effectifs sont des hommes.

Le nombre de sage-femme est en augmentation ces dernières années en France. Elles étaient 24 354 en 2023 (selon la Drees), avec une augmentation de 23% entre 2011 et 2022. Cette profession se tourne de plus en plus vers la pratique libérale, au détriment du milieu hospitalier.

Qu’est-ce qu’une sage femme échographiste ?

Avant de nous intéresser au métier de sage-femme échographiste, nous allons détailler ici les principales missions d’une sage-femme généraliste.

Sage-femme généraliste : principales missions

Le suivi médical de grossesse : la sage-femme va accompagner les femmes tout au long de ces 9 mois, dans le cas de grossesses ne présentant pas de risques particuliers.

Les accouchements : historiquement sa mission première, la sage-femme pratique les accouchements, majoritairement en milieu hospitalier. Les cas compliqués sont pris en charge par un médecin obstétricien. Dans de faible cas, elle pratique des accouchements à la maison (AAD). Cette pratique doit faire partie d’un projet de naissance pensé en amont, et tout risques pour la mère ou l’enfant doivent avoir été écartés.

Le suivi post-natal : c’est à dire tous les soins pour la mère et le nouveau né suivant l’accouchement. Cela va de l’accompagnement à l’allaitement, à la rééducation périnéale.

La santé gynécologique de prévention : ce sont toutes les consultations de contraception, de poste de dispositif intra-utérin, de suivi gynécologiques, de dépistage de cancer du col de l’utérus, etc…

L’éducation et L’accompagnement : elle a un rôle de conseil et d’accompagnement auprès des femmes, notamment sur les questions de contraception mais aussi de sexualité. Elle peut également accompagner des couples sur tous ces sujets.

Les spécificités de la sage-femme échographiste

Ce métier est en plein expansion en France ces dernières années, reflétant une évolution des besoins et des pratiques.

Sa spécialisation :

En plus du diplôme de sage-femme, la sage-femme échographiste est titulaire du DIU d’échographie obstétricale et gynécologique.

Cela lui permet d’étendre son domaine de compétence. Elle est en mesure prescrire, de réaliser et d’interpréter des échographies gynécologiques et obstétricales de premier niveau.

EN OBSTETRIQUE

Échographie de datation : pour préciser l’âge gestationnel d’une grossesse.
Échographie de suivi de croissance foetale : pour vérifier le bon développement du foetus durant la grossesse.
Mesure de clarté nucale : lors de l’échographie du premier trimestre, pour dépister les anomalies chromosomiques (trisomie 21 notamment).
Échographie morphologique : pour dépister les malformations embryonnaires et/ou foetales.
Contrôler le col utérin, le placenta et le liquide amniotique.
Contrôler la position du foetus et sa présentation (avant l’accouchement).
Échographie de surveillance pour des pathologies identifiées (grossesses gémellaires, antécédents…).

EN GYNÉCOLOGIE

Échographie pelvienne de routine : utérus, ovaires, pelvis.
Échographie pour vérifier la position d’un DIU (stérilet).
Détection de pathologies utérines : fibromes, kystes etc…
Suivi ovulatoire : notamment dans le cadre d’une assistance médicale à la procréation.

Certaines sages-femmes échographistes ajoutent encore des compétences, en se formant en échographie endovaginale, et échodoppler.

Formations et débouchés

Les formations pour devenir sage-femme échographiste

Rappelons ici que le parcours classique pour devenir sages-femmes généralistes requière déjà 5 ans d’études après le baccalauréat : 1 an de PASS (Parcours Accès Spécifique Santé) ou de LAS (licences Accès Santé), suivi de 4 ans d’école de sage-femme. L’accès se fait sur concours et le nombre de places est limité.

Vous trouverez des écoles de sages-femmes dans les principales villes françaises : au CHU de Nantes, au CHU de Nice, àl’Université de Montpellier sur le site de Nîmes, à l’université de la Sorbonne, à l’université de Strasbourg, ou encore au CHU de Toulouse.

Durant ces 4 années d’école, les sages-femmes suivent :

  • Une formation théorique et pratique : sur l’obstétrique, la gynécologie, la pédiatrie, la néonatologie, l’éthique, la psychologie, l’accompagnement des parents, etc.
  • Des stages : en maternité, dans les services de gynécologie, de pédiatrie, en cabinet libéral ou également en PMI (service de Protection Maternelle et Infantile).
  • Des validations de compétences : les gestes techniques, les échographies de bases, les accouchements sous supervision, la rééducation périnéale, etc
Maïeuticien
Femme dans une baignoire gonflable en train d'accoucher à domicile assisté d'une sage-femme.
Accouchement à la maison

Depuis 1991, les sages-femmes sont autorisées à pratiquer l’échographie obstétricale uniquement dans le cadre de la surveillance de la grossesse. En 1997, un Diplôme Inter-Universitaire (DIU) d’échographie en gynécologie -obstétrique est créé. Les sages-femmes peuvent s’y inscrire mais sont limitées uniquement aux modules concernant l’obstétrique. Il faudra attendre 2010 pour que ce DIU soit entièrement ouvert aux sages-femmes, y compris les modules relatifs à la gynécologie.

Diplôme Inter-Universitaire (DIU) d’Échographie Gynécologique et Obstétricale :

Ce diplôme a pour but de former les professionnels à la pratique de l’échographie en gynécologie et en obstétrique. Il est destiné aux gynécologues-obstétriciens, radiologues, et sages-femmes diplômées. La sélection se faire sur dossier et la durée de la formation est d’environ 1 an.

Les principales universités proposant le DIU d’Échographie Gynécologique et Obstétricale sont:

Débouchés et salaires

Une fois ce diplôme en poche, les sages-femmes échographistes peuvent s’orienter dans plusieurs voies.

En libéral :c’est bien souvent l’option la plus plébiscité, celle qui se développe le plus.

👉 Jusqu’à 6000€ brut mensuel (avant charges) pour une sage-femme échographiste (3500€ à 5000€ pour une sage-femme généraliste).

Dans les cliniques privées et les maternités (non-hospitalières) : cette option va plutôt séduire les sages-femmes désireuses de travailler en équipe pluridisciplinaire (médecins, échographistes, radiologues, etc.).

En centre d’échographie, majoritairement dans le secteur privé.

👉 Entre 2300€ et 3500€ brut mensuel en début de carrière. Jusqu’à 4500€ avec l’expérience et selon la région.

Enseigner à son tour, après plusieurs années d’expérience, dans les écoles de sages-femmes ou dans les DU et DIU.

En résumé

Après 5 années d’étude en école de sage-femme et Maïeuticien, ces professionnels de santé sont capables de :

  • Assurer un suivi gynécologique de prévention aux femmes sans pathologies lourdes
  • Accompagner les femmes tout au long de leur grossesse et informer et conseiller les futurs parents sur la parentalité.
  • Pratiquer des accouchements ne présentant pas de complications
  • Assurer le suivi post-natal, tant du nourrisson que de la femme.

Depuis une quinzaine d’années, les sages-femmes peuvent se former à l’intégralité des modules du DIU en échographie gynécologique et obstétricale. Elles peuvent ainsi pratiquer de l’imagerie obstétricale mais aussi gynécologique. Cette formation d’un an est dispensée dans dans plusieurs grandes facultés. Ce DIU permet aux sages-femmes de diversifier leur pratique, et d’augmenter leur grille de salaire, avec des revenus en libéral allant jusqu’à 6000€ brut mensuel (avant charges). Ces compétences sont également recherchés dans les structures privées (cliniques, maternité, centre d’imagerie médicale), garantissant ainsi de belles opportunités de carrière.

Vous démarrez dans l’échographie et souhaitez vous équiper d’un échographe ? Découvrez notre article :

👉 Comment bien choisir son échographe.

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