L’échographie est une technique d’imagerie médicale qui utilise les ultrasons pour visualiser l’intérieur du corps au travers de la peau ou des muqueuses. Découvrez tout sur cet examen d’imagerie médical non invasif.
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Depuis le milieu du XXe siècle, l’échographie est utilisée très largement en médecine humaine, mais aussi vétérinaire. Connue principalement pour être l’examen de grossesse par excellence, l’échographie permet plus largement d’examiner pratiquement toutes les parties de notre corps. Rien ne lui échappe : le cœur, le foie, les reins, la prostate, la vessie, les ganglions, les vaisseaux sanguins… Bref historique et petit tour d’horizon de cet immense progrès, dont on ne saurait aujourd’hui se passer.
L’échographie est une technique d’imagerie médicale qui utilise les ultrasons pour visualiser l’intérieur du corps au travers de la peau ou des muqueuses. Le mot échographie vient du latin « écho » et « grapho-ie » qui en résume parfaitement le principe : c’est l’enregistrement de l’écho, de la réflexion d’un son sur une structure qui permet d’obtenir une image de cette dernière.
Pour créer des images, les tomodensitomètres (scanners) emploient des rayons X ; les appareils d’IRM emploient des ondes radio ; et les échographes, des ondes sonores à très hautes fréquences, imperceptibles pour l’oreille, qui ont la capacité de se déplacer dans tous les milieux : liquides, solides et gazeux.
Cocorico ! Cette aventure commence en France au XIXe siècle, lorsque Pierre Curie théorise la piézoélectricité permettant de produire des ultrasons à partir d’un courant électrique. Quelques dizaines d’années plus tard, son élève Paul Langevin invente le premier dispositif émetteur et récepteur d’ultrasons. Puis, comme pour de nombreuses inventions, les guerres sont de formidables stimulants… En effet, les premières expérimentations sur les ultrasons visent à améliorer la détection des sous-marins. Les scientifiques mettent au point le sonar permettant de repérer un objet dans l’eau et de mesurer à quelle distance il se trouve de l’émetteur du signal. Une découverte à la mesure des monstres marins observés !
Si les premières expérimentations ont lieu dans les années 30 sans grand succès, il faut attendre quelques décennies pour que des avancées majeures permettent le développement de l’échographie. En 1952, le médecin chirurgien britannique John Wild, aidé de l’informaticien John Reid, est le premier à publier une image échographique. Suivent les échographies en deux dimensions dans les années 70. Depuis, des progrès considérables ont été faits en terme de technologies, rendant l’échographie plus précise, moins coûteuse… et par conséquent, utile et accessible à tous.
L’échographie expose les organes et les tissus à des ondes sonores : certaines traversent les tissus, d’autres se réfléchissent sur les parois en produisant un écho. Tout repose sur le principe de différenciation : les ultrasons reviennent de façon différente selon la densité des structures percutées. Ainsi, plus une structure est dense, plus l’écho est important. Quand ces ondes reviennent à la sonde émettrice, appelée le transducteur, elles sont transformées en signaux électriques. Leur interprétation informatique permet l’élaboration d’une image sur un écran.
« L’échographie ne produit pas un arrêt- sur-image, mais bien une image dynamique reflétant la réalité en temps réel. »
L’échogénicité est la capacité d’une surface à faire rebondir l’écho sonore, directement proportionnel avec la densité des tissus. Anéchogène qualifie une surface qui ne renvoie aucun écho : dans ce cas, la zone de l’écran se teinte de noir (liquide amniotique, urine dans la vessie…) À l’inverse, un écho fort s’observe au niveau des tissus durs, qui apparaissent alors en blanc : les os, les calculs, mais également les gaz contenus dans les viscères. Au milieu, en gris clair, se situent les tissus à densité moyenne : sang, mucus…
Le médecin échographiste déplace la sonde sur la zone afin de contourner les obstacles et avoir un meilleur angle de vue. Plusieurs modes d’imagerie médicale sont disponibles : A, B, M, Doppler, 3D… Il peut également être demandé au patient de retenir sa respiration ou de changer de position. Selon l’organe observé, il peut être recommandé d’être à jeun, d’avoir la vessie pleine…
Il est nécessaire d’enduire la peau et les muqueuses de gel aqueux conducteur, afin de rendre parfait le contact entre la sonde et la peau ou la muqueuse. Ce gel est composé d’eau purifiée, d’une substance gélifiante et des conservateurs.
Contrairement aux ondes sonores qui se déplacent dans l’air, les ultrasons sont considérés comme des ondes mécaniques. Elles ont besoin d’être transportées par un support liquide ou solide : le gel est entre les deux, c’est parfait ! De plus, sa texture permet un praticien de faire glisser la sonde plus aisément et de rendre l’examen plus confortable pour le patient.
Des acquisitions photographiques ou des enregistrements vidéo sont faits par le praticien au cours de l’examen. Ces documents sont conservés dans le dossier du patient.
L’échographie permet d’observer les tissus en mouvements : un résultat immédiat et une aide précieuse au diagnostic.
Selon l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du médicament), le « rapport bénéfice-risque est favorable d’autant plus que les protocoles d’examen mis en place permettent de minimiser les risques. Dans le cadre médical, ce n’est pas la qualité picturale de l’image qui prime, mais l’information nécessaire à la surveillance du fœtus. »
L’examen échographique permet de :
L’échographie est une méthode de référence, souvent prescrite en première intention et qui souvent se suffit à elle-même.
L’échographie abdominale permet d’aller explorer la rate, le foie, les reins, les surrénales, le pancréas, la vésicule et les voies biliaires, les parois et les gros vaisseaux du système digestif. Ainsi il est possible de repérer un hématome, une hernie, un ganglion ou autres anomalies.
Sur la région pelvienne, l’échographie permet d’aller explorer la vessie, les organes génitaux internes… à la recherche de calculs, polypes, kystes, tumeurs, lésions, etc.
L’échographie de l’appareil locomoteur permet d’aller explorer les ligaments, les muscles, les tendons, les vaisseaux, certains nerfs périphériques…
L’échographie endocrinienne et cervicale permet d’explorer la région thyroïdienne, les ganglions… afin de détecter ou de suivre l’évolution de pathologies (thyroïde traitée…)
L’échocardiographie ou échographie du cœur, est souvent prescrite en première intention en cas de soupçon d’anomalie cardiaque, mais aussi pour suivre l’évolution d’une pathologie ou d’une malformation. Cet examen est la plupart du temps associé à un doppler, qui permet dans le même temps d’observer les flux sanguins et le bon fonctionnement du système vasculaire.
L’échographie des parties molles permet d’observer la structure des tissus d’une anomalie détectée à la palpation (kyste…) afin de mieux l’identifier.
L’échographie est utilisée après un traumatisme (accidents de la route, théâtres de guerre, attentats…) pour faire une évaluation rapide de l’état de certains organes vitaux : présence de fluides, hématomes, pneumothorax… Ceci afin de définir des priorités et d’orienter la prise en charge.
Les types d’échographies sont nombreux, les endroits où faire des échographies le sont aussi :
Généralement, ces examens se pratiquent de manière transcutanée. Dans certains cas, pour renforcer l’exploration, il est préférable de se placer au plus près des organes à examiner. Les techniques invasives sont alors pratiquées, qui ont aussi l’avantage de pouvoir être associées à des biopsies.
Par exemple :
Riches en micro-bulles très réfléchissantes aux ultra-sons, le produit de contraste injecté au cours de l’examen permet de mieux visualiser la vascularisation des organes.
On ne peut pas à proprement parler d’alternatives, mais plutôt d’examens répondant à d’autres problématiques. Voici une liste non exhaustive d’examens de santé :
Fiable, indolore, facile et sans danger, l’échographie pratiquée dès premiers jours de la vie in utero, puis tout au long de l’existence, est sans aucun doute un progrès considérable au bénéfice de la santé de tous. Si les techniques d’échographie sont de précieux outils de l’accompagnement médical, il est essentiel d’y être bien formés et de bien connaître le matériel.