Pas de guerre de clan ! Échographie et échoscopie sont deux examens issus de la même discipline, qui se pratiquent généralement avec le même matériel… Si dans l’apprentissage, l’échoscopie précède souvent l’échographie, elle est déjà en soi une discipline qui gagne à être connue et pratiquée.
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Le stéthoscope, inventé il y a plus de 200 ans, permet d’aller écouter ce qui se passe à l’intérieur du corps ; comme un prolongement des oreilles du praticien. Aujourd’hui l’échographe suit la même idée en revendiquant être le prolongement des yeux du praticien. Cependant, si l’échographie peut être comparée à une observation visuelle fine, l’échoscopie ou échographie clinique, est juste un coup d’œil… furtif, mais souvent bien utile !
En temps réel, le médecin peut aller explorer la zone concernée : l’abdomen, les reins…
Les informations visuelles recueillies viennent enrichir celles acquises pendant l’entretien, l’auscultation, la palpation… L’échoscopie vient en renfort pour mieux repérer les situations d’urgence, orienter vers un examen complémentaire, prescrire un traitement ou suivre certaines pathologies.
Si une question précise se pose, l’échoscopie peut suffire à amener une réponse binaire rapide, tout comme à lever un doute. Classiquement, sa durée ne dépasse pas 5 minutes, il est donc facile de l’inclure dans une consultation. Par contre, elle ne répond pas aux questions ouvertes qui nécessitent une recherche morphologique approfondie, s’appuyant sur une échographie à proprement dite ou tout autre examen, et sur l’avis de spécialistes.
Le médecin qui pratique une échoscopie informe bien entendu son patient du résultat et complète son dossier médical, il n’a pas besoin de faire de compte-rendu avec des critères HAS. Un procédé beaucoup plus simple et accessible que l’échographie ; un examen standardisé, qui implique des enregistrements, la réalisation de mesures, la rédaction d’un compte-rendu détaillé illustré par des images imprimées. L’échoscopie peut être également cotée.
On pense souvent, à tort que l’échoscopie ne peut pas être cotée. Or une cotation unique existe sous le nom de « Échographie transcutanée, au lit du malade « (ZZQMOO4) dont les prescripteurs concernent toutes les spécialités médicales.
L’échoscopie, appelée aussi communément échographie de débrouillage, permet au médecin d’apprivoiser en douceur son matériel d’échographie. Il est conseillé de suivre certaines étapes, par exemple de commencer par l’exploration de la région abdominale, ou de se limiter à certaines indications, pour ensuite monter en niveaux de compétence, pour peut-être par la suite pratiquer et coter des échographies à proprement dîtes.
L’échoscopie amène des données cliniques immédiates qui aident au diagnostic et à la prise de décisions tout en accroissant la sécurité. De plus, les médecins qui pratiquent l’échoscopie, comme les médecins généralistes, évoquent l’aspect stimulant de cet acte nouveau qui vient élargir constamment leurs connaissances. Ainsi que la satisfaction liée à l’amélioration de l’observance de leurs patients.